Love etc

J'en vois des choses passer sur les écrans, j'en entends des mots, pas toujours bien choisis, pas toujours bien dits, j'en vois des visages défaits, et l'inquiétude creuser des joues.

La tentation est grande de se dire "c'est reparti la tristesse"

Mais hier, quand j'attendais un de mes amis à l'aéroport de Zaventem, lieu si durement touché il y a quelques temps, les scènes de retrouvailles, les petits corps qui s'élancent dans les bras de leurs grands parents, des amoureux qui se revoient enfin, ont chassé tout le reste, les inquiétudes, la tristesse, la colère, l'incompréhension, l'épuisement.

L'amour. Il est intrinsèque à chacun de nous, nous sommes faits pour ça.

Alors le nier est inutile, aimer fait partie de la vie, aimer ses amis, aimer son prochain, aimer naturellement sans même avoir besoin de se poser la question.

On m'interroge toujours sur ce que j'attends de la vie, sur ce qui me manque pour être heureuse.

Je ne devrais pas forcément le dire comme ça, et parfois je me demande si ce n'est pas un peu indécent, mais je suis déjà heureuse.

En fait, se connaître soi, s'accomplir, s'apprécier, s'épanouir en tant que soi, c'est la clé du bonheur.

Une de ces jolies clés ouvragées, une de ces jolies clés qui ouvrent toutes les portes, nous sommes responsables de notre bonheur, et malheureusement aussi de notre malheur car nous avons tendance à rester bloqués sur les événements négatifs de la vie, sans jamais les laisser venir et repartir simplement.

Il y a toujours une voix en nous qui nous oblige à nous débattre, à ressasser, à reprendre, à refaire le film.

C'est exactement par là que je suis passée; Et que j'ai laissé ça derrière moi.

Le bonheur c'est respirer. Je regardais les familles à vélo, avec leurs petits à leurs côtés sur leur mini bicyclette, sentant l'air chaud me caresser le visage et la douceur du moment m'est apparue. 

Le bonheur c'est ça.

Mais on a beau le dire, on ne le conçoit pas. Et les événements tragiques à répétition, dans le monde et chez nous, nous font - a priori- prendre conscience de la brieveté de l'existence, et dès lors de son caractère sacré.

L'amour, c'est l'oxygène de cette vie, aimer vivre est essentiel et c'est le début de tout.

Bien sûr, être aimé, regardé, choyé, être au centre des attentions, plaire, séduire, c'est agréable, comment le nier.

Mais ce n'est plus l'essentiel aujourd'hui.

L'amour c'est un tout, un sentiment de liberté, une absence totale d'entrave, un alignement entre nos pensées et notre vie, entre ce que nous voulons être et ce que nous sommes.

L'amour est partout et en chacun de nous, nous ne sommes jamais seuls, à condition d'être vraiment honnêtes avec nous-mêmes, et évidemment avec les autres.

J'ai été sollicitée dernièrement, comment dire le contraire, par des gens que j'ai aimé, profondément, passionnément, mais dans des contextes inconfortables, et donc, porteurs de fantasmes et en dehors de toute réalité.

Quel chemin ai-je eu besoin de parcourir pour le comprendre?

En faisant le tri dans ma messagerie, j'ai retrouvé des mails, surgis du passé, témoins des amours passés, et aussi des mails d'amies, notamment un mail de mon amie Jeanne, datant de 2008. 

Il est aussi là l'amour vous voyez, ce mail, tout simple, resté là depuis tout ce temps, est archivé, précieusement, parce qu'en le relisant, j'ai ressenti, non la tristesse ravivée, mais de l'amour.

Quand on m'accuse d'avoir été trop ou pas assez comme ci ou comme ça, je réponds honnêtement, je ne me cache pas derrière le masque de dupe que j'ai trop longtemps utilisé, créant un déséquilibre dans mes rapports humains.

Quand on me sollicite, sur le modèle d'anciens comportements agréables certes, mais qui mènent inévitablement à une impasse douloureuse, je réponds tout aussi honnêtement.

Et ça, c'est aussi de l'amour, de l'amour-propre.

En ces temps agités et pour ne pas céder à l'affolement, à l'hystérie collective, à la haine de l'autre, au sceptisime général....réfléchissons, tranquillement, pourquoi ne pas laisser aller notre trop plein d'amour, d'affection, de câlins, de tendresse à la fois vers les autres mais aussi vers nous-mêmes?

Pourquoi les freiner?

Tomber amoureux, être bienveillants, regarder les autres comme si on les aimait alors qu'on les voit pour la première fois, ça fait tellement de bien!

Allez! Comme dirait Sam dans Love Actually, "allons nous gaver d'amour jusqu'à en crever"

Je vous embrasse trés fort.









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