Power

C'est fou comme en rentrant de vacances, de voyage, de déplacement, on a envie de changer de vie.

Je parle d'expérience car sur ces trois dernières années, mes voyages m'ont fait évoluer à la vitesse de la lumière.

En rentrant de Montréal en juin 2010, j'étais décidée à reprendre ma vie en mains, alors que tout partait dans tous les sens, et c'est ce voyage qui a déclenché les changements intérieurs trés grands, qui se sont poursuivis jusqu'aujourd'hui.

En rentrant de Calabre en août 2011, j'ai pris la décision, sur la plage à plus de 3000 km de chez moi, de  changer de métier, de faire quelque chose qui me rendrait heureuse.

En rentrant de Corse avant hier, j'ai vraiment compris que je n'avais aucune attache finalement et que je pouvais si je le voulais vraiment aller ailleurs, changer de lieu d'habitation, louer une maison, prés de la mer, finalement, qu'est ce qui m'en empêchait.

Je focalise sur ces trois derniers voyages mais sans aucun doute, les précédents m'ont apporté aussi quelque chose dans la construction de ma vie....

Le fait de partir loin, et de se sentir bien ailleurs que chez soi, fait prendre conscience qu'on n'est finalement pas si bien là où on vit, et qu'on s'impose d'y rester pour des fausses raisons la plupart du temps.

On ne peut pas dire que je reste dans le Nord pour mon métier, avec lequel inexorablement je tente de sauver les apparences mais pour lequel je n'ai à l'évidence plus de sentiments.

On ne peut pas avancer l'argument des amis, car j'ai dans l'idée que si j'habite prés de la mer, mes amis seront souvent chez moi, et sans doute plus nombreux.

Et la famille?

Oui, j'y suis attachée, mais en fins de comptes les gens de ma famille qui comptent, je peux les voir quand je veux, on vit en France pas en Nouvelle Calédonie à ma connaissance, les distances, même lointaines peuvent être parcourues.....

Alors?

La Raison.

Je le sais, c'est elle qui m'empêche aujourd'hui d'aller au bout, je me complique la vie, je temporise, je cherche des excuses, parce que j'ai peur.

Alors comme à chaque retour de vacances, douloureux et insupportable, je range mes impulsions dans mon passeport, dans le tiroir de ma table de chevet.

On peut se dire, quand on rentre on a toujours le blues, ne prenons pas de décisions sur un coup de tête, réfléchissons, pesons le pour et le contre....

Le temps de faire ça, la vie est passée sous notre nez.

Le pire je pense c'est de le savoir, d'en être conscient et de rester immobile.

Dans mon cas précis, je sens au fond de moi que le changement de lieu géographique vers la mer sera plus que bénéfique.

Rien que de voir la Mer, de sentir sa présence, ça apaiserait pas mal de tourments.

Je sens émerger cette idée, je sais qu'elle est bien présente, et qu'elle ne fait que croître chaque jour qui passe.

Et quand je suis remontée dans l'avion, j'avais les larmes aux yeux, comme chacun d'entre nous quand on passe des moments magiques dans des lieux que nos yeux ont rêvé de voir un jour.

C'est extraordinaire.

Et donc? Pourquoi revenir dans le quotidien qui nous oppresse? Pourquoi quitter ce qui nous fait du bien pour revenir dans le stress dont on se plaint à longueur d'année?

Peut être qu'on aime ça finalement, sans doute.

Je me pose la question.

Comme disait ce bon Charles "il me semble que la misère, serait moins pénible au soleil".

Je partage cet avis à 100%.

Alors redémarrer de zéro, devenir anonyme, dans un endroit qui nous fait sentir bien, peut être du coup, ouvrir son coeur et découvrir des choses et des gens dont on ignorait jusqu'à l'existence, pourquoi pas.?

Voilà le pouvoir des voyages, il réside là, dans cette envie de changement, dans cette envie de bien être, de mieux.

On ignore qu'on n'est pas heureux tant qu'on est pas allé quelque part où on l'est.

Evidemment, une semaine à 15 dans une villa en Corse, ça confine à l'extra extra extra ordinaire.

Mais il en faut peu pour être vraiment heureux: ce peu c'est la volonté.

Et la reconnaissance du pouvoir du voyage.

Comme disait notre prof de français du lycée, le plus dur c'est de se lever de son siège pour aller jusqu'à la scène.

Transposé dans le sujet présent, le plus dur, c'est de se lever de son fauteuil moelleux d'habitudes quotidiennes conventionnelles et d'aller voir ailleurs ce qu'il s'y passe.

Je pense que j'ai fait le plus dur.

Le meilleur reste à venir....

Je vous embrasse.......

Commentaires

Anonyme a dit…
je suis entièrement d'accord ma petite Laura. j'ai franchi le pas et je suis très heureuse d'avoir une nouvelle vie aujourd'hui!! ce n'est pas facile à faire mais une fois partie, on ne regrette pas du tout!!
Je suis bien plus zen au bord de la mer que dans les bouchons lillois!! je vois la mer, les bateaux, tous les jours. Ce sont les mouettes qui me réveillent tous les matins et je fais du vélo ou du footing le long de la plage dès que j'ai un peu de temps!
les enfants grandissent dans un environnement calme, serein où l'air est pur!! ils apprennent la voile comme sport à l'école et font gym sur la plage!!
ma petite Laura, la vie il ne faut pas la subir mais se prendre en main pour vivre heureux. La chance on se la crée, elle n'arrive pas toute seule!! alors toi qui est si joyeuse, gaie, et généreuse, vis pleinement ce que tu veux vivre pour ne pas devenir aigrie par le temps qui passe!!!
je te fais plein de bisous
sego
Y a d'la joie! a dit…
Comme je suis heureuse de lire ce message de toi ma Ségo!!!!
Je sais que tu as raison, et je sais que j'ai déjà fait une partie du chemin, il me reste quelques km à parcourir, et je serai arrivée à bon port pour vivre la vie dont je rêve:)
J'aurai peut être moins peur des bateaux face à la mer:)
Merci d'être venue sur la Joie!
Et à trés vite, je te promets que je ferai tout pour ne jamais être aigrie:) Je t'embrasse fort!

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