Silver's Tree

Je n'échappe pas à la tradition....

J'ai décoré mon beau sapin, Roi des forêts, avec ma petite So, et ça nous a fait plaisir.

Il est beau, il sent bon, il trône dans le salon, nickel

Il est certain, qu'un sapin, c'est pas juste un sapin.

C'est lourd de sens, un sapin, c'est pas juste un arbre qui fait joli, sous lequel on trouve des cadeaux, et qu'on va mettre dans la cheminée quand ce sera fini.

Le sapin, ça me fait penser à quand j'étais petite évidemment, et je cherche dans mes souvenirs, quand, j'ai fêté un joyeux noël.

Alors, je ne veux pas faire pleurer dans les chaumières mais quand même, heureusement qu'il y a les photos, pour que je puisse me voir, petite, insouciante, ravie, sur les genoux du Père Noël, avec des joujoux.

Non, parce qu'il ne faut pas se mentir, je ne m'en souviens pas, et d'ailleurs, à part ceux qui ont 5 ans, qui peut se souvenir de Noêl, entre zéro et 5 ans?

Je parle de l'enfance, parce que Noël c'est pour les enfants. C'est le seul moment où ça a un sens.
Quand tout va bien, quand on croit à la magie, quand on croit....au Père Noël.

Parce que quand on grandit, les repas de famille interminables, c'est pas que...mais bon, on s'en fout, nous, ce qu'on veut c'est papoter avec les cousins, récupérer nos cadeaux fissa et rentrer nous réfugier dans notre petit cocon.

Et quand on grandit dans une famille recomposée?

Dans une famille recomposée, on ne se sent pas comme avant, on vit un peu dans une bulle, coupé du monde, le 24 chez papa, le 25 chez maman, ou pas.

Des fois on fait les deux chez papa, et vous comprendrez bien pourquoi.

Mais pas que papa, papa et sa nouvelle femme, ou maman et son nouveau mari.

Des fois, les enfants de la famille recomposée, avec lesquels on doit, parfois on veut pas, on doit être sympa.

C'est pas facile la vie quand on entre si vite dans le monde adulte.

 Même si on ne se sent pas prêts, même si on ne sent pas bien, et même si avant on aimait Noël, après on est pas pareil.

Alors, y a pire, y a ceux qui viennent de fêter Noël, et qui sont emportés par un tsunami.

C'est toujours ce qu'on dit aux ados qui n'ont pas l'air heureux quand ils fêtent Noël dans une famille qu'ils n'ont pas choisi.

Mais quand on est ados, on s'en fout du monde entier, parce qu'on est plus malheureux, alors on s'enferme dans sa chambre, après la remise des cadeaux, et on écoute de la musique, on écrit des lettres qu'on enverra jamais, on rit en regardant des photos de nous, on se réconforte en bouffant tous les chocolats en solde que nous ont ramené nos grands parents.

On compte nos enveloppes, on rêve à ce qu'on va acheter, on pense qu'on pourra se payer le monde.

En bas, ils sont encore devant la télé, ils regardent sans regarder, ils sont tous mal à l'aise.

Jusqu'à ce que la famille, sans les recomposés, se détende enfin.

On envie les familles où tout se passe bien, on crève de vouloir entrer avec eux, de rire, de chanter un karaoké aussi avec eux, on veut juste les regarder, on veut juste goûter à leur joie. A leur joyeux Noël.

Quand par miracle, on ne fête pas Noël en petit comité, on souffle, on est plus nombreux, pas chez nous, mais dans le lot, y aura toujours quelqu'un qui nous parlera.

On a des larmes aux yeux, quand ces gens, heureux, s'embrassent et sont plein d'attention les uns envers les autres.

On attend, de se créer sa propre famille, vers 20 ans, on a oublié quand on a vraiment aimé fêter Noël.

On attend que ça passe, en s'imaginant, avec un amoureux, dans la famille de notre amoureux, avec notre premier enfant, comme dans la belle et le clochard.

Pour moi, Noël sera parfait, quand il y aura une cheminée dans le salon, quand j'aurai des enfants, quand j'aimerai mon mari,, quand il y aura des cadeaux sous le sapin, quand on écoutera Dean Martin juste pour être un peu gnan gnan, quand on aura des invités chez nous, du monde, du bruit, de la fête, des rires, des chants.

Pas l'éternel règlement de compte, quand les familles se réunissent autour d'une grande tablée,

Pas la soupe à la grimace, avec la grand tante acariâtre, qui nous a encore ramené la même boîte de chocolats que chaque année,

Ceci dit, si on la mettait au défi de bouffer un seul de ses chocolats pourris, peut être qu'elle arrêterait.

Mais c'est pas la question.

Bref, quand je serai grande, j'aurai le Noël parfait dont j'ai toujours rêvé et là, je pourrai me régaler, en regardant mon sapin de Noël.

Vous allez vous demander pourquoi j'en fais un, si ça me fout l'bourdon.

C'est une sorte de thérapie.

Je m'entraîne à aimer ça, je m'entraîne au Marché de Noël, au pied de la Grande Roue, prés du vendeur de marrons grillés, prés des vitrines illuminées.

J'attends avec impatience de découvrir quels cadeaux me seront offerts, même si plus le temps passe, moins il y en a "je suis grande maintenant".

C'est idiot ce faux suspens, mais j'aime bien.

Et plus les années passent, plus je le sens se rapprocher ce joyeux Noël.

Quand j'étais ado, on allait chez ma grand mère, dans la salle à manger, on était tous là, les quatre frères, dont mon père, les cousins et cousines, on se marrait comme des dingues, et on n'y allait que pour ça.

Y a eu des moments sympas, il ne faut pas le nier.

Mais aujourd'hui, ils sont âgés, et n'y croient plus depuis longtemps.

Oui, il se rapproche ce joyeux Noël et je l'attends.

En attendant, je décore mon sapin, j'écoute Dean Martin pour être gnan gnan, et vous aussi....:))

Commentaires

karlandry a dit…
Quel Talents my big friend!!!tu as réussi à me rendre Nostalgique...je te ferai bien la suite du texte;avec mes noël de "jeune homme"...mais la coloration ne sera plus "Happy Christmas"!!!!!Big kiss et ma maison t'attend toujours...sait-on jamais c'est bientôt Noël!?!
Y a d'la joie! a dit…
merci my big friend d'être venu voir mon sapin de Noël sur mon blog!
j'espère venir te voir trés vite pour te le fêter de vive voix.
:) j'espère que tu vas bien
Big Kiss

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